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Le bateau était en pleine forme, après le grand carénage fait l'année dernière aux chantiers des Baux à Sanary. Grâce à l'aide d'une bande de copains efficace, nous avions remis à l'eau un « Fleur de Passion » flambant neuf.
La saison s’annonçait plutôt bien : un équipage de choc, deux ou trois séjours plongées avant les vacances puis deux mois de missions scientifiques, en Tunisie, avec une équipe que je connaissais bien puisque nous avions déjà travaillé ensemble l’an passé. Cela avait été très intéressant, en tout cas au niveau relationnel avec les scientifiques car le côté pécuniaire avait été un peu délaissé, hélas, comme à l’accoutumée. Le projet de recherche était passionnant : archéologie sous-marine, environnement, recherche médicale, tout y était, de quoi nous ravir, l’équipage et moi.
Assis dans le bureau de mon entreprise de polyester, perdue au fin fond de la Seine-et-Marne, je méditais, songeur, à ces croisières prochaines quand une lettre arrivée au courrier du matin attira mon attention. D’abord, c’est bien à mon nom mais le prénom n’est pas le bon et l’enveloppe est tamponnée en haut à gauche du cachet CNRS. Tiens, tiens, une nouvelle proposition de mission scientifique peut-être, ce serait formidable… J’ouvre, fébrile…
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