PAGE 1 |
…Tout le monde ne peut pas être Arthur Rubinstein !
Lorsque le roi Arthur mourut à l'âge respectable de presque 96 ans, mon ami Jean-Luc me dit avec un clin d'œil :
— Ça va faire une place pour toi !
Cette prophétie malicieuse était éminemment promet-teuse, mais malheureusement les choses ne se sont pas passées exactement ainsi, et bien que je le déplore, le jeu des chaises musicales ne m'a pas propulsé directement au niveau de carrière du génial pianiste de Łódź.
J'étais alors encore étudiant au conservatoire national supérieur de Lyon, et comme la plupart de mes congénères, relativement préoccupé quant à mon devenir professionnel.
J'avais bien entendu très envie de parcourir le globe en enchantant par mon talent des parterres de jeunes filles en transe, mais quelque chose me disait qu'il faudrait sans doute me confronter au principe de réalité, et considérer mon métier de façon plus pragmatique, envisageant des activités moins prestigieuses, mais toutefois susceptibles de me nourrir, ainsi que ma famille à venir.
J'étudiais mentalement la possibilité d'un circuit de repli, sorte d'itinéraire bis de la musique, qui passerait par les petites salles, les MJC, les lieux d'accueil moins prisés mais pas dévoyés pour autant, qui m'accueilleraient pour d'honorables concerts sans prétention, en dehors du star-système, tout en maintenant un niveau de qualité dont je n'aurais pas à rougir.
|
Eric Dugelay –
Avec Déconcertants concerts, Manuel Schweizer nous fait pénétrer sans fard dans l’univers du pianiste. On vit avec lui les joies et les affres du métier : l’énergie déployée pour identifier des pistes de concerts en particulier à l’étranger, la découverte et la gestion des instruments (droits, crapauds, demi-queues, queues,…) jamais parfaits, le stress, jamais guéri, les périodes de pic de travail du fait de répertoires qu’on s’impose à soi-même dans une dérive masochiste, les rencontres avec d’autres instrumentistes pour former des trio, quatuors et plus, les liens qui se font et qui se défont, les disputes, les ruptures. Narrateur talentueux, Manuel Schweizer a su trouver un ton badin, parfois même comique, et son autodérision le rend très sympathique. On parcourt le monde des expatriés français et des diplomates décalés, celui plus authentique des mélomanes d’Afrique et d’Asie. De ses diverses destinations sur les cinq continents il ramène de croustillantes anecdotes et de Bichkek une épouse. J’ai été transporté.
RICHARD –
Un voyage en musique autour du monde émaillé de toutes les surprises inhérentes aux voyages, les bonnes et les moins bonnes mais toujours de riches rencontres. Le tout conté avec finesse par une belle plume
admin –
Avis déposé le 14 octobre 2024 sur le site de la FNAC
par Ilona P.
Lecture qu’on ne lâche pas !
J’ai dévoré le livre en deux jours ! L’auteur fait preuve de beaucoup d’autodérision et on sourit à plusieurs reprises. Mais le récit est aussi émouvant (surtout la fugue à Jakarta et la rencontre avec son élève Akharina !). Pourtant, au début j’avais une crainte : que ça soit justement un peu trop « Manuel au Congo » mais finalement le regard humain et sensible (et drôle je me répète !) dissipe ces craintes. Et puis, je m’y attendais encore moins, les différentes fugues se lisent à un rythme enlevé car bien ficelées individuellement mais aussi entre elles.
admin –
Posté le 17 octobre 2024 sur Amazon par Luc Torres
Un très bon moment à lire cet ouvrage !!
Une belle plume, des anecdotes croustillantes et dépaysantes, un humour toujours présent ! Bref génial !
Gastaud –
En tant que pianiste professionnelle, j’ai beaucoup souri en lisant ce livre ….. Manuel Schweizer a de plus une plume très agréable et nous permet de partager des moments délicieux.
À lire ou à offrir sans modération, ce livre est pour tous, musiciens ou pas…..😉
Catherine Bolzinger –
J ai dévoré ce livre passionnant, précis sans être trop dense, émouvant et drôle. J’ai aimé la combinaison équilibrée des récits de voyage et des analyses musicales, dans un langage poétique et léger, le regard porté sur la difficulté d’organiser des concerts – plus difficile à côté de chez soi qu’au bout du monde – coup de cœur pour la présentation symbolique et poétique du quatuor pour la fin du temps d’Olivier Messiaen, là aussi tout en finesse – le tout avec l’humour en fil conducteur – bref, un grand bonheur à lire, je le recommande vivement !